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AXE 1. Modalités de transition socio-écologique de l’action publique

 

Depuis le Grenelle de l’Environnement de 2007, la biodiversité émerge peu à peu comme une entrée légitime dans les arbitrages concernant l’aménagement des territoires, opérant un recalibrage des politiques publiques de transition dans le secteur. En effet, plusieurs dispositifs (politiques publiques nationales et locales, réglementations, guichets financiers, stratégies d’application etc.) se déploient et contribuent à une évolution du rôle, des missions des métiers de l’aménagement et des cultures professionnelles en investissant des sphères inédites jusqu’alors : l’agriculture urbaine, l’écologie urbaine, les projets alimentaires territoriaux, etc. (Bognon, Cormier, 2018).

Cette transformation de l’action publique participe à la reconfiguration des relations de la société à la nature : si l’objectif central de l’aménagement n’est plus la définition de l’affectation des sols, l’expérimentation et l’alternative se construisent dans le fait de prendre au sérieux la capacité de la nature à aménager l’espace. Toutefois, ces transformations de fond sont latentes et ne semblent pas encore avoir produit de changement paradigmatique dans la conception et les pratiques professionnelles de l’aménagement : elles constituent des signaux faibles d’une transition socio-écologique du secteur, toujours en chantier. Une transition lente s'opère alors entre la volonté de maîtriser la nature et l'éventuelle confiance qui lui est accordée pour concourir à l'aménagement.

Cet axe appelle des contributions permettant de nourrir les réflexions suivantes :

  • Mise en perspective d’études de cas de transformations de la place de la nature dans l'aménagement

Ces cas d’école présentés et argumentés comme tels permettent-ils de nourrir le débat public et scientifique sur les limites de la contrainte par la réglementation (sur les questions d’artificialisation notamment) ? Comment attestent-ils de transformations en cours ou à venir dans les instruments de l’aménagement et de la planification (par exemple, peut-on continuer à définir des zones A dans les PLU sans s’intéresser à construire des prescriptions agronomiques) ?

  • Identification des signaux faibles d’une transformation de l’action publique

Comment la nature devient-elle un argument d’arbitrage pour les opérations d’aménagement ? Dans quelle mesure ces décisions représentent-elles un engagement ferme ou sont-elles révocables ? Quelles modalités d’action (réglementaires, AAP, labellisation, formation professionnelle, etc.) sont mobilisées pour parvenir à ces arbitrages ? Comment l’État participe-t-il à la diffusion de normes ? Quelles en sont leur réception par les collectivités et comment produisent-elles des modalités de transition localement ? Quels sont les nouveaux acteurs participant à l’action publique ?

  • Persistance de freins à un changement paradigmatique de l’aménagement

Quels sont les facteurs qui limitent cette transition et la cantonnent aux marges ? Quel est le rôle de l'enracinement des pratiques aménagistes dans des histoires locales, dans les cultures professionnelles ? Quel est le poids de l'inertie de la réglementation nationale et comment se traduit-il localement ?

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