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AXE 3. Conflictualités sur la place de la nature dans l’aménagement

 

Alors que les acteurs publics (l’État et les collectivités, les opérateurs urbains publics ou privés qui agissent par délégation) étaient plénipotentiaires de l’aménagement, des acteurs autrefois périphériques (collectifs citoyens, associations, etc.) gagnent en légitimité dans les décisions et les arbitrages d’aménagement. Lorsque ces acteurs émergents ne sont pas entendus, les projets peuvent tourner au conflit (Zones À Défendre, blocages de projets, recours juridiques etc.).

Ces crispations mobilisent des positions proches des notions de land sparing et land sharing, faisant émerger la question de la nécessité d’aménager et de l’avenir des espaces considérés, tant en termes d’usages que d’occupation du sol. Les registres de ces argumentaires qui mobilisent la nature et le paysage peuvent également provoquer des conflictualités au sein même des services de l’action publique locale. Que ce soit de manière interne au monde de l’aménagement ou au contact de contradictions avec la société civile, ces conflits peuvent aussi percuter les intentions initiales en faisant émerger la richesse et les potentialités de ce qui préexiste au projet.

Cet axe appelle des contributions permettant de nourrir les réflexions suivantes :

  • Représentations sociales de la nature et valeurs attribuées à la biodiversité

La nature, voire la biodiversité, sont-elles convoquées pour elles-mêmes ou pour les aménités sociales qu’elles permettent et les services écosystémiques qu'elles rendent ? Dans des cas très ordinaires, que disent ces représentations et valeurs d’une conciliation possible entre nature et agriculture ? Dans le cas de la remise en cause radicale et fondamentale de projets d’aménagement jugés inutiles par certains, quels sont les arguments mobilisés ? Quelle est la crédibilité qui peut leur être accordée pour concilier la finitude des ressources de la nature et les nécessités de l’aménagement telles que conçues par la puissance publique ?

  • Co-construction d’alternatives aux pratiques aménagistes usuelles

La complexité des conflits produit, le plus souvent, des positions variées et nuancées parmi les parties prenantes. En quoi cette diversité permet-elle de surmonter les conflits par l’adaptation aux contextes considérés et, éventuellement à terme, autorise-t-elle la possibilité d’une position partagée qui résout le conflit ? Comment la dimension socio-écologique de l’enjeu d’aménager peut-elle aussi permettre d’envisager une alternative au projet initialement envisagé ou à ses modalités de déploiement ?

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